Dans cet avis, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) Le appelle à reconnaître l’addiction comme maladie éligible à des soins remboursables et préconise un ensemble de recommandations dans ce sens.
Télécharger l'avisTélécharger le rapportA travers cet avis, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) constate que le monde connait une recrudescence des conduites addictives qu’elles soient liées à l’usage de substances psychoactives de diverses natures (tabac, sucre, alcool, drogues, etc.) ou à la pratique de certaines activités potentiellement addictogènes (paris, jeux d’argent, jeux vidéo, Internet, etc.).
Le Maroc ne déroge pas à la règle. La revue des différentes manifestations des conduites addictives révèle que le phénomène y est répandu et multiforme. Les indicateurs et données les plus récents caractérisent cette situation préoccupante :
Toutes ces addictions atteignent gravement ceux qui en dépendent et altèrent leur intégrité psychique et leur santé. Elles constituent, en même temps, une épreuve aux coûts élevés et aux effets potentiellement très préjudiciables pour l’équilibre relationnel des individus et de leurs familles, pour leurs revenus et leurs ressources matérielles, pour l’état sanitaire et moral de la collectivité nationale et, par extension, pour le potentiel de développement économique et social de notre pays.
Malgré l’existence d’une stratégie nationale de lutte contre les addictions portant sur la période 2018-2022 élaborée par le ministère de la Santé, les conduites addictives ne sont pas suffisamment reconnues et prises en charge par les organismes de protection sociale, ni traitées comme des maladies alors qu’elles sont définies comme telles par L’OMS. Les politiques publiques en la matière demeurent insuffisantes, dominées par une approche répressive et fondées sur un cadre légal désuet et non-protecteur.
Face à ce constat, le CESE préconise un ensemble de recommandations, dont il est permis de citer :