Toutes ces addictions atteignent gravement ceux qui en dépendent et altèrent leur intégrité psychique et leur santé. Elles constituent, en même temps, une épreuve aux coûts élevés et aux effets potentiellement très préjudiciables pour l’équilibre relationnel des individus et de leurs familles, pour leurs revenus et leurs ressources matérielles, pour l’état sanitaire et moral de la collectivité nationale et, par extension, pour le potentiel de développement économique et social de notre pays.
Il y a lieu de souligner que le Maroc figure parmi les premiers pays dans la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) à avoir adopté des politiques publiques de santé visant la prévention contre les troubles addictifs et leurs prises en charge. Il a, dans de sens, mis en place plusieurs des plans nationaux avec les mesures et actions y afférentes et ce, depuis les années 2000. Ces politiques publiques peinent, selon les acteurs concernés, à régler les problèmes de l’insuffisance des structures de prise en charge des conduites addictives, de l’insuffisance des moyens humains médicaux spécialisés en plus de l’utilisation d’une approche répressive et fondées sur un cadre légal non-protecteur qui considère les personnes dépendantes comme étant des personnes « déviantes » et non comme des malades éligibles à des soins ; les exposant ainsi à la stigmatisation et l’exclusion familiale.
Par ailleurs, les conduites addictives ne sont pas suffisamment reconnues et prises en charge par les organismes de protection sociale, ni traitées comme des maladies alors qu’elles sont définies comme telles par L’OMS.
Face à ce constat, le CESE préconise un ensemble de recommandations, dont il est permis de citer :