Résultats de la consultation citoyenne sur les fausses informations

 

Dans le cadre de l’élaboration du présent avis sur les fausses informations, le CESE a sollicité, du 6 mai 2022 au 9 juillet 2022, la contribution des citoyen(e)s à travers sa plateforme  « ouchariko.ma ». Le nombre d’interactions sur le sujet est de 75.372 dont 626 répondants au sondage.

Par rapport à la réception des informations non fiables, les résultats du sondage laissent indiquer que près de 93% des répondants reçoivent des informations qui semblent non fiables, tandis que seuls 7% déclarent ne pas recevoir d’informations non fiables.

En ce qui concerne le partage des informations, 51% des participants au sondage reconnaissent avoir déjà transmis des informations qu’ils soupçonnaient à leurs contacts (en majorité 43% sans en être conscients). 49% déclarent ne pas transmettre des informations douteuses.

S’agissant de la vérification de l’information, 55% des participants au sondage vérifient toujours les informations avant de les transférer. 43% d’entre eux vérifient parfois les informations avant de les transférer. Seuls 3% ne vérifient jamais les informations avant de les transférer.

Parallèlement, 27% des répondants considèrent que les informations officielles et vérifiées sont disponibles sur internet.  Tandis que 37% des répondants considèrent qu’il est difficile de trouver des informations officielles et avérées. Pour 33% des répondants, ces informations sont incomplètes et non à jour. Les informations officielles et vérifiées ne sont pas du tout disponibles pour 4% des répondants.

Selon les participants au sondage, le classement des principales motivations des auteurs des fausses informations se présente comme suit :

  1. La recherche de profit financier ;                                        
  2. La recherche d’influence et de diffusion d’idées ;                          
  3. L’inconscience ;                   
  4. L’ingérence étrangère ;                                
  5. La volonté de nuisance.                    

Selon le classement établi par les participants, cinq mesures prioritaires sont à même de réduire l’ampleur du phénomène des fausses informations. Il s’agit de :

  1. Renforcer la présence institutionnelle sur internet et sur les réseaux sociaux pour fournir des informations avérées ;                                     
  2. Mettre en place des plateformes nationales de vérification de l’information (fact-checking) au profit des citoyen (e)s ;                        
  3. Sensibiliser les citoyen (e)s sur l’importance de filtrer les informations en faisant appel à leur esprit critique     ;                                 
  4. Poursuivre judiciairement les auteurs [ND1] de fausses informations préjudiciables ayant la volonté de nuire à l’ordre public.                                    

En guise de conclusion, il ressort que 93% des répondants reçoivent souvent des informations qui semblent non fiables. Ils sont 51% à avoir transmis des informations qu’ils soupçonnent à leurs contacts. S’agissant de la disponibilité de l’information, la majorité des participants considèrent qu’elle est disponible, mais pour plus des deux tiers (70%), l’information officielle et vérifiée est soit difficile à trouver soit incomplète et non à jour. Quant aux motivations principales des auteurs des fake news, il s’agit, selon les répondants, de la recherche de profit financier et de la recherche d’influence et de diffusion d’idées. S’agissant des recommandations, les répondants considèrent qu’il faudrait en premier lieu renforcer la présence institutionnelle sur internet et sur les réseaux sociaux et mettre en place des plateformes nationales de vérification de l’information.