Dans le cadre de l’élaboration de son avis sur les écosystèmes forestiers du Maroc, le CESE a sollicité, du jeudi 8 décembre 2022 au mercredi 11 janvier 2023, la contribution des citoyen(e)s à travers sa plateforme « Ouchariko » et sur les différentes pages du CESE dans les différents réseaux sociaux. Le nombre d’interactions sur le sujet est de 96 625 dont 388 répondants au sondage et 534 commentaires postés sur les pages du CESE dans les différents réseaux sociaux
Résultat du sondage lancé sur la plateforme du CESE « Ouchariko »
Les résultats du sondage font ressortir que la majorité des répondants (84%) considèrent que la situation actuelle du domaine forestier est dégradée tandis que seulement 10% estiment que nos écosystèmes forestiers sont préservés et valorisés.
Par rapport au degré d’exploitation des ressources forestières, environ 62% des participants au questionnaire considèrent que l’argan et le chêne-liège sont surexploités. Pour les glands, le miel et les truffes, respectivement 46%, 32% et 29% des répondants considèrent qu’ils sont également surexploités. Plus de la moitié des répondants (56%) estiment que l’exploitation des plantes aromatiques et médicinales est excessive. Cependant, parmi les produits offerts, les champignons sont considérés peu (37%) voire pas du tout exploités (24%).
Quant aux principaux facteurs de dégradation du domaine forestier marocain (graphique 2), la surexploitation des ressources forestières ressort, selon les répondants, à 61% comme le principal facteur à l’origine de cette détérioration, suivi des changements climatiques à hauteur de 53% puis de l’urbanisation mal contrôlée à 48%. De plus, les répondants au questionnaire considèrent que les modes de gestion et la règlementation obsolète constituent respectivement, à hauteur de 42% et 34%, les quatrième et cinquième facteurs de dégradation des écosystèmes forestiers.
S’agissant du développement équitable et durable de ce domaine (graphique 3), 64% des répondants témoignent que la principale mesure à prendre est d’exploiter les ressources forestières d’une manière rationnelle. En parallèle, 58% des répondants affirment qu’il faut à la fois impliquer les populations dépendantes dans la gestion des écosystèmes forestiers et revoir les modes de gestion actuels. En revanche, seuls 35% considèrent que le respect de la réglementation en vigueur est une mesure importante à mettre en place.
En guise de conclusion, plus de la moitié des répondants estiment que les principales mesures de valorisation du domaine forestier national (graphique 4) consistent à exploiter de manière rationnelle les arbres forestiers et à valoriser les parcs nationaux. De plus, près de 45% d’entre eux estiment qu’il est nécessaire de promouvoir l’arganiculture et stimuler l’écotourisme.
Conclusion des commentaires postés sur les réseaux sociaux
Plus de 70% des internautes ont confirmé que les principaux facteurs de dégradation du domaine forestier marocain demeurent la surexploitation humaine, les changements climatiques, l’urbanisation et les modes de gouvernance archaïques.
Près du tiers de ces commentaires ont porté sur les éléments qui constituent les principales mesures de développement et de valorisation des forêts marocaines à savoir, la promotion du reboisement, la révision des modes de gestion en impliquant les populations concernées et une exploitation rationnelle des ressources forestières.