CESE

Rapport annuel

Rapport Annuel 2015

Synthèse

Elaboré conformément à la loi organique régissant le Conseil économique, social et environnemental, ce rapport comporte une analyse de la situation économique, sociale et environnementale au Maroc en 2015, de même qu’il procède à une revue de l’activité du Conseil au titre de la même année.

A cet effet, le Conseil procède à une analyse des principales évolutions sur les plans économique, social et environnemental qui exprime le point de vue de la société civile organisée riche de la diversité des sensibilités et des expériences professionnelles et sociales des membres composant le Conseil Economique Social et Environnemental.

A partir de cette analyse, le Conseil élabore des recommandations dans le cadre d’une approche intégrée, inclusive et durable tout en mettant l’accent sur quelques points de vigilance.

Constatant que la dynamique de croissance économique au Maroc n’est pas suffisamment favorable à la création d’emplois tant au niveau de son rythme qu’à celui de son contenu sectoriel ou encore de sa structure, le CESE appelle dans ce rapport à repenser les structures économiques et le contenu de croissance marocaine en faveur d’un nouveau modèle économique. Ce dernier doit être favorable d’une part (i) à l’investissement productif par le secteur privé et plus particulièrement dans les secteurs à forte valeur ajoutée, notamment les industries de transformations et les services, et d’autre part (ii) à la l’élargissement des opportunités économiques notamment dans les nouveaux secteurs liés à l’économie verte, à l’économie de la mer ainsi que celle des industries culturelles et créatives.

Il s’agit de s’assurer de la création des conditions nécessaires pour une relance effective et durable de la dynamique de croissance, et ce, en favorisant la création d’emplois durables aussi bien en nombre qu’en qualité et en améliorant l’environnement des affaires et de l’investissement, à travers notamment la facilitation des conditions d’accès aux facteurs de production (foncier professionnel, financement) notamment pour les activités manufacturières à forte et/ou moyenne teneur technologique et les secteurs innovants et des services à très fort potentiel de croissance et de création d’emplois.

Sur le plan social, le rapport souligne que la situation de l’égalité et la parité constitutionnelles n’évolue pas au rythme souhaité et note, également, une montée des tensions et conflits sociaux.

Le Conseil invite à ce titre les pouvoirs publics à mettre en place les institutions prévues dans la Constitution en matière de parité et de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes tout en les dotant de tous les moyens juridiques, financiers et humains nécessaires à leurs attributions. Il est, par ailleurs, nécessaire de réviser l’ensemble des lois et autres textes juridiques allant à l’encontre de l’égalité et de la parité. Le Conseil appelle, aussi, à mettre en place un plan de grande envergure englobant l’école et les médias visant un changement culturel en faveur de l’égalité hommes-femmes.

En outre, le Conseil recommande d’encourager le développement des conventions collectives qui sont de nature à réduire la conflictualité et à installer un climat de confiance entre les parties. Le Conseil réitère, aussi, son appel à institutionnaliser le dialogue social permettant d’aboutir à des contrats, et à adopter, systématiquement, une approche participative de consultation élargie, notamment en ce qui concerne les grandes réformes sociales.

Sur le plan environnemental, le CESE préconise de construire la stratégie nationale du secteur énergétique en tenant compte des exigences (i) d’une transformation structurelle de l’économie nationale et territoriale pour intégrer les filières des énergies renouvelables et l’ensemble de l’économie verte dans le système économique national et du renforcement des compétences nationales et locales (aussi bien celles des personnes que celles des opérateurs économiques), et (ii) des exigences d’obtenir des retombées positives sur les populations, en termes d’amélioration de leurs conditions de vie et de création de nouvelles opportunités pour tous.

De même, le CESE attire l’attention sur la nécessité d’intégrer les problématiques d’adaptation au changement climatique dans les politiques publiques.

Par ailleurs, et considérant le rôle central de la justice climatique dans la lutte contre le changement climatique, le Conseil a consacré le focus de son rapport annuel au titre de l’année 2015 à cette thématique. Dans ce cadre, le Conseil recommande d’inviter l’ensemble des Parties à évaluer et à analyser l’impact de l’utilisation de la justice climatique sur les différentes contributions nationales, tout en lançant un débat sur la possibilité d’envisager un cadre normatif international pour le suivi de l’intégration de ce concept. Il s’agit, aussi, d’intégrer la justice climatique dans les politiques publiques en tant qu’outil de gouvernance pour la lutte contre les changements climatiques et de consolider le rôle de la société civile en tant que porte-voix de ce concept.

Dans la troisième partie du rapport annuel, le Conseil présente son rapport d’activité pour l’année 2015 ainsi que son plan d’action 2016.

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