Dans une allocution lue en son nom par M. Younes Benakki, Secrétaire Général du CESE, M. Ahmed Réda Chami a souligné que le phénomène du mariage des enfants porte préjudice, de manière significative, à la situation socio-économique des filles (femmes en devenir), et par là-même, grève le développement économique et social global de notre pays.
Dans ce sens, dans l’intérêt supérieur de l’enfant et du développement socio-économique du Royaume, à une accélération du processus visant à mettre fin à la pratique du mariage d’enfants.
De son côté, M. Chouaib Jaouad, membre du CESE, a indiqué que la révision en 2004 de la « moudawana », qui avait fixé à 18 ans l’âge légal du mariage, n’a malheureusement pas permis d’éradiquer cette pratique, en raison de dispositions « dérogatoires » envisagées pour des cas isolés, mais qui ont finalement pris le pas sur la règle générale, comme en témoigne, le nombre de mariages d’enfants enregistré en 2022 qui a avoisiné 12 940 actes. Il est à souligner que l’ampleur du phénomène est d’autant plus préoccupante que les statistiques officielles susmentionnées ne prennent pas en compte, les mariages « non-officiels », à l’instar des mariages par la « fatiha ».
Le Mariage Des Filles Et Ses Répercussions Négatives Sur Leur Situation Économique Et Sociale